Le
Prénom, de Matthieu Delaporte et Alexandre de
la Patellière (2012).
C’est Edward Albee, me semble-t-il,
avec Qui a peur de Virginia Woolf ?
en 1962, qui est plus ou moins à l’origine d’une sorte de sous-genre théâtral
où une poignée de personnages s’affrontent dans un règlement de comptes à
huis-clos en forme de révélateur social et/ou affectif. Riches en dialogues qui
se doivent d’être brillants et en échanges caustiques, «véhicule» rêvé pour
monstres sacrés en tous genres, ce type de pièces a connu nombre de bonnes
fortunes cinématographiques (en dépit de ou peut-être grâce à son caractère
éminemment non-cinématographique), de
Qui a peur de Virginia Woolf ? précisément,
adapté par Mike Nichols en 1966 où le couple Burton se déchirait à l’écran
comme dans la vie, jusqu’au récent Carnage
de Roman Polanski (grand amateur de huis-clos), d’après une pièce de Yasmina
Reza (Le Dieu du carnage), elle-même
spécialiste du genre (Art relève du
même type de démarche).