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17 avril 2012

Baroque mais sans émotion.

Réédition de L’Impératrice rouge (The Scarlet Empress), de Josef von Sternberg (1934).

            Il y a une légende tenace qui s’attache au nom de Josef von Sternberg  --  légende que le cinéaste lui-même a tout fait pour alimenter et accréditer jusqu’à sa mort en 1969. Né en 1894 à Vienne (Autriche) sous le nom de Jonas Sternberg, il cultiva toute sa vie l’image d’un personnage arrogant et irascible, toujours en représentation, méprisant la terre entière et principalement les acteurs qu’il harcelait volontiers. «Il se comportait comme un Prussien. C’était un réalisateur très dictatorial», a dit un jour le comédien Clive Brook[1] de ce von Sternberg qui s’anoblit lui-même à l’instar d’un autre viennois, son alter ego par bien des aspects (et peut-être aussi son meilleur ennemi), Erich von Stroheim.