Ted,
de Seth MacFarlane (2012).
Il n’y a pas loin d’une vingtaine
d’années maintenant que sont apparues les premières comédies bêtes et potaches
(mais pas méchantes pour deux sous) des frères Farrelly (Dumb and Dumber en 1994), suivies aussitôt par celles, tout aussi
lourdes et vulgaires (les avis sont partagés sur ce dernier point), de Judd
Apatow. Sans doute est-ce bien de ce côté-là que Seth McFarlane a été chercher
son inspiration pour Ted, mais en
partie seulement. Car, l’anthropomorphisme de l’ours en peluche aidant, il est
difficile de ne pas voir se profiler à l’arrière-plan (MacFarlane venant lui-même du dessin animé)
les silhouettes de Garfield, le chat paresseux imaginé par Jim Davis, et
surtout de Fritz le Chat, héros, dans les années 60, des bandes dessinées undergrounds de Robert Crumb, adaptées
au cinéma en 1972 par Ralph Bakshi
-- le premier film d’animation classé
X et interdit aux enfants.