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7 novembre 2012

Portrait de l'artiste en cinéphile incorrigible.


Frankenweenie, de Tim Burton (2012).

            Après la réussite en demi-teinte de Dark Shadows , Tim Burton nous devait une revanche. C’est chose faite aujourd’hui avec ce long métrage d’animation jubilatoire, tellement burtonien qu’on ne manquera pas ici ou là de faire des gorges chaudes à propos de ce cinéaste qui ne cesse de s’auto-caricaturer et de se répéter à l’envi, bref : de tourner en rond, non sans nourrir au passage de peu sympathiques préoccupations mercantiles  --  après tout, la franchise Tim Burton nourrit plutôt bien son homme. Mais si tourner en rond c’est faire preuve, comme ici, de cohérence dans l’inventivité, d’originalité dans les choix esthétiques ou encore d’humour dans le développement d’un scénario impeccable et truffé de références cinématographiques, alors souhaitons que beaucoup d’autres cinéastes se décident eux aussi à tourner en rond d’aussi belle façon  --  ce ne sont pas les cinéphiles qui s’en plaindront.

12 mai 2012

Tim Burton tel qu'en lui-même.


Dark Shadows, de Tim Burton (2011).

Exposition Tim Burton, à la Cinémathèque française jusqu’au 5 août.

            Impossible de refuser à Tim Burton le titre envié de véritable auteur. Peut-on même trouver ailleurs que chez lui (La planète des Singes/Planet of the Apes, 2001, mis à part) davantage de continuité d’un film à l’autre, de fidélité à un très riche imaginaire né dans l’enfance et la jeunesse et qu’il ne cesse de développer depuis lors, de permanence dans les thèmes abordés, d’attachement à des personnages qui tous, aimables ou détestables, présentent une différence qui les rend déplacés dans leur époque, de cohérence enfin dans les choix esthétiques qui mettent en œuvre cet univers composé d’une trame serrée d’influences et cependant d’une originalité à nulle autre pareille. Tout cela fait assurément de Tim Burton, qu’on l’apprécie ou non, l’un des cinéastes américains les plus considérables de ces vingt-cinq dernières années. Il suffit d’ailleurs de voir aujourd’hui son dernier opus, Dark Shadows, et l’exposition-hommage que la Cinémathèque française lui consacre (avec rétrospective et carte blanche) pour s’en convaincre.