Frankenweenie,
de Tim Burton (2012).
Après la réussite en demi-teinte de Dark Shadows , Tim Burton nous devait une
revanche. C’est chose faite aujourd’hui avec ce long métrage d’animation
jubilatoire, tellement burtonien qu’on ne manquera pas ici ou là de faire des
gorges chaudes à propos de ce cinéaste qui ne cesse de s’auto-caricaturer et de
se répéter à l’envi, bref : de tourner en rond, non sans nourrir au
passage de peu sympathiques préoccupations mercantiles --
après tout, la franchise Tim Burton nourrit plutôt bien son homme. Mais
si tourner en rond c’est faire preuve, comme ici, de cohérence dans
l’inventivité, d’originalité dans les choix esthétiques ou encore d’humour dans
le développement d’un scénario impeccable et truffé de références
cinématographiques, alors souhaitons que beaucoup d’autres cinéastes se
décident eux aussi à tourner en rond d’aussi belle façon -- ce
ne sont pas les cinéphiles qui s’en plaindront.