Réédition de Sunset Boulevard (Boulevard du crépuscule), de Billy Wilder (1950).
La nouvelle année commençant à peu
près comme la précédente s’est achevée, on ne m’en voudra pas trop d’abandonner
un instant une actualité sans grand intérêt au profit de rééditions qui
laissent loin derrière elles, je l’ai déjà dit à propos de Splendor in the Grass , l’essentiel de la production qui nous est
proposée chaque semaine -- en attendant la sortie prochaine de The Master, de l’excellent Paul Thomas
Anderson. Toutes les reprises ne se valent évidemment pas, certaines ne méritant
nullement cet honneur (voir récemment L’Etrange
créature du lac noir ), mais la plupart justifient le grand intérêt que l’on
peut nourrir pour le cinéma -- intérêt dont la fréquentation des salles que
l’on disait autrefois « de première exclusivité » nous fait trop
souvent douter. Aussi, pour reprendre une formule célèbre, à la question :
« Quoi de neuf ? », peut-on répondre ces temps-ci : Lang
(avec le cycle qui vient de s’achever au « Cinéma de Minuit » de
France 3), Kazan, Wilder, voire Zinneman ( High
Noon ) et pourquoi pas Martin Ritt dont Hud
(Le Plus sauvage d’entre tous, 1963)
est une heureuse redécouverte, j’en parlerai prochainement. Cependant, histoire
de respirer un peu l’air des sommets, commençons par Sunset Boulevard.