Le
Grand soir, de Benoît Delépine et Gustave Kervern (2012).
Soyons honnête : ni les
divagations « groslandaises » sur Canal Plus, ni les premiers essais
du tandem Kervern et Delépine ne m’avaient jusqu’ici beaucoup convaincu ou même
seulement intéressé. Aussi est-ce avec une certaine méfiance que je suis allé
voir du côté du Grand soir --
avec méfiance mais non sans curiosité tant réunir Benoît Poelvoorde et
Albert Dupontel paraissait une idée riche d’heureux prolongements. Le jeu en valait
la chandelle et cette fois, même avec un film pas toujours abouti et qui tire
parfois en longueur (bien que d’une durée qui ne dépasse guère l’heure et
demie), Kervern et Delépine trouvent le ton juste, soignent leur mise en scène
et témoignent d’une véritable vision du monde
-- discutable peut-être, c’est à
voir, mais, à ce titre même, stimulante.