Reality,
de Matteo Garrone (2012).
Après l’indiscutable réussite qu’a
été le précédent film de Matteo Garrone, Gomorra,
on attendait le cinéaste au tournant, et autant dire d’entrée de jeu que Reality ne déçoit pas notre attente --
contrairement à ce qu’un accueil critique assez frais pourrait laisser
penser. Je ne sais si Garrone méritait ou non d’être distingué à Cannes, où le
Grand prix lui a été décerné pour la deuxième fois, mais il est indiscutable
qu’il s’affirme aujourd’hui comme un des cinéastes italiens parmi les plus
intéressants -- sinon le
plus intéressant, stylistiquement plus inventif que Nanni Moretti et à tous
égards moins racoleur que Paolo
Sorrentino (voir l’épouvantable This Must
Be the Place, 2011).