Royal
Affair (En
Kongelig Affaere), de Nikolaj Arcel (2012).
Après avoir découvert il y a
quelques années la richesse et la diversité de la littérature scandinave, qu’elle
soit policière ou générale (et en grande partie grâce au travail des éditions
Actes Sud), on s’aperçoit que se développe aussi dans le nord de l’Europe,
au-delà des grands précurseurs bien connus (de Dreyer à Bergman en passant par
Sjöström et Stiller) et des récents ravages du Dogme 95, une production
audiovisuelle de grande qualité -- je dis audiovisuelle puisqu’elle concerne
aussi bien le cinéma que la télévision avec d’excellentes séries comme Forbrydelsen (connue aussi sous le titre
de The Killing, comme son remake américain), les enquêtes du
commissaire Winter ou encore Borgen, actuellement
diffusée sur Arte. Millenium déjà (la
version locale de Niels Arden Oplev, pas déshonorante même si inférieure à
celle de David Fincher), plus récemment Les
Révoltés de l’île du diable de Marius Holst, malheureusement passé
complètement inaperçu, aujourd’hui Royal
Affair -- autant de films parfaitement aboutis qui
témoignent d’un cinéma nordique en bonne santé et libéré des théories ineptes
du Dogme[1].