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29 octobre 2012

Un mythe en construction.


Réédition de Dishonored (Agent X 27, 1931) et de Shanghai Express (1932) de Josef von Sternberg.

            Quelle place mérite vraiment Josef von Sternberg dans l’histoire du cinéma, quand on sait que bon nombre d’historiens et de critiques le tiennent en très haute estime, évoquant même parfois un auteur de génie ? Force est de constater d’ailleurs, à voir ou revoir ses films, et en particulier ceux de la période Dietrich comme les deux que l’Action-Christine propose aujourd’hui en réédition après L’Impératrice rouge (The Scarlet Empress, 1934) il y a seulement quelques mois, force est de constater donc la cohérence extrême de sa démarche qui en fait même, d’une certaine façon, une caricature d’auteur. Mais une large part de sa filmographie reste finalement dans l’ombre (la période muette notamment) et sans doute, si l’on ose dire, l’arbre Dietrich cache-t-il la forêt d’une œuvre autrement plus diverse qu’on ne l’imagine.

17 avril 2012

Baroque mais sans émotion.

Réédition de L’Impératrice rouge (The Scarlet Empress), de Josef von Sternberg (1934).

            Il y a une légende tenace qui s’attache au nom de Josef von Sternberg  --  légende que le cinéaste lui-même a tout fait pour alimenter et accréditer jusqu’à sa mort en 1969. Né en 1894 à Vienne (Autriche) sous le nom de Jonas Sternberg, il cultiva toute sa vie l’image d’un personnage arrogant et irascible, toujours en représentation, méprisant la terre entière et principalement les acteurs qu’il harcelait volontiers. «Il se comportait comme un Prussien. C’était un réalisateur très dictatorial», a dit un jour le comédien Clive Brook[1] de ce von Sternberg qui s’anoblit lui-même à l’instar d’un autre viennois, son alter ego par bien des aspects (et peut-être aussi son meilleur ennemi), Erich von Stroheim.