Woody
Allen : A Documentary, de Robert B. Weide (2012).
Il est toujours difficile de
consacrer un documentaire à un cinéaste, surtout quand on l’admire. Il faut
d’abord décider d’une approche générale (thématique ou chronologique) tout en
ayant une vision claire de son sujet, savoir ensuite choisir des extraits de
films significatifs, recueillir enfin des témoignages et des commentaires
pertinents et qui surtout évitent de tomber dans l’anecdote facile ou la
flagornerie servile. Rien de tel avec ce film qu’on nous propose aujourd’hui en
salle (alors qu’il aurait bien mieux valu le diffuser à la télévision) et qui
non seulement n’évite aucun des pièges attendus mais semble au contraire y
tomber avec une sorte de délectation masochiste
-- et peut-être finalement très
allénienne.