Fear
and Desire, de Stanley Kubrick (1953).
Doit-on se sentir coupable
d’exprimer de sérieuses réserves à propos de ce film, le premier réalisé par
Stanley Kubrick[1] ?
Il est vrai que le cinéaste a été sanctifié à un point tel que toute opinion
contraire à la doxa relève de
l’hérésie et du crime de lèse-majesté. Mais Kubrick semble avoir répondu
lui-même à la question en décidant d’éliminer Fear and Desire de sa filmographie et en en détruisant la plupart
des copies -- apparemment pas toutes puisqu’on peut voir
désormais le film, en allant ainsi à l’encontre des souhaits du cinéaste.
Est-ce bien raisonnable ?