Abraham
Lincoln : chasseur de vampires (Abraham Lincoln : Vampire Hunter),
de Timur Bekmanbetov (2012).
Il n’y a pas de mauvais sujet, j’ai
eu récemment l’occasion de le dire, et rien n’interdit de choisir un personnage
historique et de broder sur un canevas biographique des variations
imaginaires -- voire franchement fantaisistes. L’uchronie ne
permet-elle pas, à partir de légers détournements historiques (Napoléon a gagné
la bataille de Waterloo ou les Soviétiques ont été défaits à Stalingrad, par
exemple), de refaire le monde, ou plutôt de revoir l’Histoire, souvent avec
bonheur et de façon originale ? Alors, transformer le Président Lincoln en
un chasseur de vampires, ceux-ci ayant colonisé tout le Sud des Etats-Unis et
cherchant à dominer tout le pays, pourquoi pas ? Mais encore faut-il le
faire avec un minimum de talent et de savoir-faire, ne serait-ce que sur le
plan technique, ce qui, phénomène pour le moins étrange s’agissant d’un film
américain au budget confortable sinon opulent, est loin d’être le cas ici.