Au
galop, de Louis-Do de Lencquesaing (2012).
Un peu comme le Cherchez Hortense de Pascal Bonitzer, voici un film dont le titre
n’a que peu de rapport avec son objet. Pas du tout même, bien que le récit
s’efforce incidemment de lui donner un sens. Peut-être faut-il y voir en
réalité un appel du pied, conscient ou pas, en direction de ces hussards de la
littérature qui traversèrent au galop
l’immédiate après-guerre -- les positions politiques droitières en moins[1].
On retrouve ici ce même goût pour des personnages blessés mais qui taisent ou
masquent leur douleur ; ce même ton doux-amer, désenchanté et désengagé,
qui ne s’attache guère qu’aux intermittences du cœur ; ces mêmes pieds de nez
qu’on adresse à la camarde -- ce que l’on pourrait appeler, quitte à passer
pour un peu cuistre, un marivaudage fitzgeraldien.